Transmission, recherche et expérimentation

Le festival DANZ’24 poursuit sa collaboration avec le réseau ATALAK et organise à cette occasion une série de trois ateliers avec la chorégraphe Inés Aubert qui, en développant la ligne communautaire du réseau ATALAK, place la chorégraphie comme un outil de communication et d’autonomisation pour tous ceux qui veulent approcher la danse et avec un intérêt particulier pour les groupes ayant d’autres capacités ou une diversité fonctionnelle.

Dans l’atelier communautaire Imaginarios Posibles, le corps est un espace infini ouvert à l’imagination où le temps, l’espace et le mouvement nous offrent des options pour comprendre notre corps comme un instrument d’expression. Dans cet atelier communautaire, Inés Aubert propose d’explorer le mouvement à partir d’expériences de conscience corporelle, d’improvisation et de techniques de danse contemporaine.

L’idée est de partager le plaisir du mouvement et la beauté de ce que nous sommes.

Emilie Camacho a été sélectionnée pour la résidence d’expérimentation de 2024 au sein du réseau ATALAK. Son laboratoire, intitulé ITAK, plonge dans l’herméneutique de la figure de Pénélope, explorant la poétique du mouvement dansé à travers une fusion transdisciplinaire. Tout au long du laboratoire, Camacho partagera sa recherche avec les interprètes de Dantzaz, leur permettant d’agir en toute conscience et, par conséquent, en présence, captant leur énergie vernaculaire dans le but d’impliquer le public et de créer un langage contemporain.

Parmi les techniques que j’ai l’intention d’utiliser, on trouve l’improvisation individuelle, l’improvisation de contact développée par Steve Paxton, la composition instantanée à l’image de la transe de Jackson Pollock, dont les techniques de Laban nous permettent de prendre conscience et, par conséquent, de fixer, et la relation spatiale entre les deux, afin de permettre l’émergence du mouvement authentique et de développer en même temps l’art de le présenter. (Emilie Camacho)

Carmen Larraz, chorégraphe navarraise, poursuivra en mars sa recherche chorégraphique Luz Negra, développée dans le cadre du programme DNA (Navarra) avec les interprètes de Dantzaz. Le travail effectué précédemment s’est concentré sur l’identification d’outils, tant physiques qu’imaginatifs, permettant de concevoir et d’écrire le mouvement. Il s’agit principalement d’un état concret de concentration à partir duquel générer le mouvement.

J‘ai commencé à esquisser une méthodologie qui se concentre sur trois domaines de travail : visualiser par l’imagination un circuit de lumière qui traverse le corps, concentrer l’attention sur les tissus élastiques du corps, en particulier sur les tendons et les ligaments pour leurs propriétés de force, d’élasticité et de connectivité de l’ensemble du corps, et le dernier, la physicalisation de l’image : traduire l’image mentale en mouvement à partir de l’élasticité de ces tissus. À partir de cette méthodologie canalisée par le corps, je souhaite transmettre la nature énergétique du corps (Carmen Larraz, 2024).

Le Réseau ATALAK poursuit sa relation avec les espaces éducatifs de l’Eurorégion. Cette fois-ci, c’est le Conservatoire Maurice Ravel Pays Basque qui accueillera le laboratoire de transmission Hustu développé par la chorégraphe Matxalen Bilbao. Certaines des questions soulevées dans sa dernière recherche, Una nada preñada, qui traversent le corps en mouvement et interrogent l’idée du vide, seront partagées avec les élèves du cycle d’orientation professionnelle du conservatoire.

Je propose un laboratoire du mouvement, un espace de recherche où la quête est le corps lui-même et où l’exploration du mouvement est la ressource essentielle pour faire émerger la corporalité de l’œuvre. Mon intention est de développer une écriture chorégraphique de l’œuvre elle-même, de composer des essais chorégraphiques issus des recherches menées pendant le laboratoire. En plus de proposer une approche de l’idée du vide comme outil de composition. Une idée qui prend un intérêt particulier lorsqu’elle est portée à plus de corps… (Matxalen Bilbao, 2024).

Le laboratoire de transmission fera l’objet d’une ouverture de son processus dans le cadre du Festival Regards Croises développé par le CCN Malandain Ballet Biarritz et la Fundición (Bilbao).